Lundi 5 décembre, 6 h 45.
C'est le grand jour : après plus d'une année de préparation, la Normandie SUP Race va enfin avoir lieu ! Cette épreuve au format original se déroule dans le bassin de la piscine olympique de Deauville, et va voir les concurrents s'affronter 4 par 4 sur des parcours de type slalom.
La plupart des grands noms du SUP ont répondu présents, et ceci malgré la neige et de dures conditions climatiques qui ont rendu difficile l'accès à la station balnéaire normande :
Eric Terrien et Abel Cathelineau ont fait le déplacement depuis les Canaries, et Robert Etienne, leur coach chez Nidecker, est venu spécialement de Suisse dans sa grosse berline.
Idem pour les Latin Lovers Stéphane Etienne et Nicole Boronat, lesquels n'ont pas hésité longtemps à délaisser le north shore de Fuerteventura pour tenter de s'illustrer lors de cette prestigieuse compétition.
Les autre top guns français sont aussi présents, comme Gaétan Sené, qui envisage sérieusement de laisser tomber l'équipe de France de canöé-kayak pour se consacrer exclusivement au SUP, Alex Grégoire, monté spécialement de sa belle ville de Hyères-les-Palmiers pour faire un gros coup, ou encore Grégory Closier, lequel a fermé pour quelques jours son North Point SUP shop de Penfoul dans le Finistère.
Il faut préciser que le prize-money avoisine les 500 000 euros, la chaîne des casinos Lucien Barrière n'ayant pas mégoté, allant jusqu'à proposer aux coureurs des chambres à des prix défiant toute concurrence dans ses luxueux hôtels du Royal et du Normandy.
Robby Naish est arrivé la veille de Sylt en compagnie de Dave Kalama, après de longues heures de route dans sa Porsche Cayenne heureusement équipée de sièges chauffants et relaxants.
Danny Ching, le spécialiste des Battles of the Paddle, est quant à lui déjà sur place depuis une bonne semaine : il passe des heures dans le bassin à travailler sa technique de rame afin d'être prêt le jour J.
Il a pour sparring partner pendant ses entraînements un jeune homme plutôt doué du nom de Chuck Patterson, lequel a récupéré toutes ses pagaies brisées à Roissy au terme de son vol en provenance de Los-Angeles. Il a été bien content de voir Jean- Philippe Wuilmart, l'importateur pour l'Europe des pagaies Kioala, venir spécialement de Saint-Tropez afin de le dépanner !
Beaucoup d'autres coureurs ont fait le déplacement, comme l'espagnol Xavier Masdevail, l'anglais John Hibbard, les français Dominique Maudet, Bruno André, Corentin Chardin, Pascal Pouget. Ou encore les hawaïens Ekolu Kalama et Connor Baxter, lesquels peinent à se remettre de leurs 24 h 00 d'avion depuis l'archipel des îles Sandwich.
Les locaux se sont entraînés dur pour tenter de bien figurer, à l'image de Thibault Régent et Jean-Antoine Souyris. Ils ont passé le mois de novembre à ramer comme des forcenés sur le fleuve la Touques, souvent à la lueur d'une lampe frontale pour cause d'heure tardive de marée haute... Nathan Elie, le vendeur de la Clinique de la Planche, est confiant, et quant à Frédéric Lemercier dit '' Greg '', le gérant du shop Nausicaa de Cherbourg, il compte bien ''fumer tous ses pinpins''.
Peter Cabrinha en personne est venu dans le Calvados pour valider le master de sa nouvelle planche de Race avant qu'elle ne parte en production dans une toute nouvelle usine chinoise.
Il faut dire que ce genre d'épreuve donne du fil à retordre à bien des shapeurs ! Il est en effet très dificile de doubler sur ce type de parcours réduits, et bien souvent, le coureur en tête à la première bouée remporte la manche. Une nouvelle génération de flotteurs a donc vu le jour, les "poolboards", capables d'accélérations fulgurantes dès les premiers mètres de course, et possédant une vitesse de croisière suffisante pour qu'un rideur soit à l'abri du retour de ses adversaires.
Nous y sommes ! Les quatre premiers concurrents sont sur la rampe de lancement, et le directeur de course va bientôt faire retentir le signal de départ. C'est le début d'un circuit prestigieux, qui verra les coureurs se mesurer dans les bassins de Marseille, Londres, Barcelone, Berlin, Rome, Moscou, New York, Washington, San Francisco, Pékin, etc.
Lundi 5 décembre, 7 h 00 du matin.
Dring ! Dring ! Ce n'est pas le pistolet du starter qui me massacre les tympans mais ce satané réveil qui me sort d'un sommeil de plomb en ce lundi matin de reprise...
Je n'aurais pas dû abuser de cet excellent champagne rosé pendant le réveillon du 31 décembre, surtout après une session éreintante dans des vagues siouvillaises de bonne taille.
Tout cela n'était donc que le fruit de mon esprit tourmenté, mais qui sait si nous ne verrons pas dans un avenir proche les bassins de nos piscines bordés de gradins, dans lesquels un nombreux public encouragera des SUPers champions luttant comme des dieux grecs pour la victoire ! On peut toujours rêver...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire